Un robot-goûteur : c’est la nouvelle invention mise au point par des chercheurs britanniques de l’université de Cambridge. Cette technologie pourrait s’avérer très utile dans la conception de menus adaptés à des régimes alimentaires spécifiques.
« Que l’on appelle mon goûteur ! » : Cette phrase, venue du film Astérix et Obélix et prononcée par Cléopâtre, a un petit côté vintage. Mais en réalité, disposer d’un goûteur pourrait revenir à la mode… En tout cas, dans un certain contexte.
Aujourd’hui, on le sait : l’alimentation doit régulièrement être adaptée à des besoins spécifiques, notamment pour des raisons médicales. La teneur en sel des plats est un point qui s’avère très important pour de nombreuses personnes, en particulier celles qui font de l’hypertension ou qui ont des problèmes rénaux. Et c’est sur ce point spécifique que s’attarde l’innovation actuellement en cours de développement à l’université de Cambridge.
Goûter les plats pour mieux les assaisonner
Cela fait plusieurs années que les chercheurs planchent sur un robot capable de goûter les plats de façon à évaluer leur teneur en sel. Et pour ce faire, ils agissent à peu près comme un humain, c’est-à-dire en mastiquant la nourriture. Les créateurs du robot ont testé trois niveaux de mastication avec, pour objectif, de stimuler différentes sensations de salinité : en effet, le côté salé des aliments ne se révèle pas toujours de la même manière en fonction de notre façon de manger.
Le test a été réalisé sur des œufs brouillés aux tomates, un plat typique du petit-déjeuner britannique.
Vers un usage médical ou culinaire ?
Ce « robot chef » est toujours développé dans les laboratoires de Cambridge, en partenariat avec le constructeur d’électroménager Beko. On peut cependant se demander quel pourrait en être l’usage final, une fois que les sondes et leur utilisation seront idéalement calibrés.
L’usage à des fins médicales est une piste, dans le cadre du suivi de l’alimentation de personnes dont la consommation de sel doit être suivie. Mais on peut aussi imaginer que les robots culinaires du futur seront capables de conseiller à leurs utilisateurs d’ajouter du sel ou de s’arrêter là. On peut aussi imaginer de véritables robots-chefs automatisés dans des restaurants, capables de préparer des plats de A à Z, avec un assaisonnement digne de celui d’un être humain expérimenté.
On remarque tout de même, en regardant, que le robot détruit totalement le plat au fur et à mesure de sa mastication. Il y a encore du travail avant de le rendre capable de servir une assiette appétissante et parfaitement salée !